Brochure Famille Voumard
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En 1720, un certain Jonas Voumard est propriétaire d'un domaine de 52
faux, 12 perches, 2 pieds, 2 maisons d'habitation, 2 greniers, et une
forge au Cernil des Veusils (aujourd'hui Cerneux-Veuzil). L'acte de
vente date de 1720, il est homologué sur parchemin par le Prince et
Souverain, muni de son sceau, de l'acquittement des émoluments en date
du 20 juin 1725. Il précise que 31 pages constituent le descriptif de
la propriété.
Le Voumard qui a laissé le plus de traces tangibles est Jonas (un
prénom que l'on retrouve régulièrement dans la famille jusqu'au XIXe
siècle). Le nôtre est né en 1691, décédé en 1770. Il occupe la charge
de notaire agréé du Prince-Evêque de Bâle de 1722 à 1769, carrière
exceptionnellement longue. Tous ses actes sont conservés aux Archives
de l'Evêché de Bâle à Porrentruy, où ils peuvent être consultés. Une
écriture fine et élégante, très lisible. Une signature d'un trait de
plume, que je vous invite à imiter ! Dommage, nous n'avons pas retrouvé
son portrait !
On peut
l'imaginer assez rond, bon vivant, emperruqué comme il se doit. Grâce à
la richesse de ces archives, en y prenant le temps, on pourrait
reconstituer une chronique des Voumard de l'époque, tout acte de la vie
civile passant par son officine.
Au hasard de mes «feuilletages», quelques exemples : En 1748, Jonas
Voumard, maire de Courtelary, adresse une requête par courrier au
«Révérendissime Illustrissime, très Gracieux Prince et Souverain
Seigneur» dont il termine l'envoi en ces termes,
lui adressant «mes voeux les plus ardens (sic) au Ciel pour la précieuse Conservation de sa Sacrée Personne et pour qu'elle jouisse d'un long et heureux Règne jusqu'au temps le plus reculé de la vie humaine» !
En 1764, le même Jonas Voumard échange une corres-
pondance
avec Jonas Voumard, justicier et cabaretier à Courtelary. Puis,
quelques semaines plus tard, ils adressent ensemble un courrier au
Prince et Souverain à propos d'une pâture que celui-ci possède aux
Vacheries Brumières, rière la Mairie de Tramelan concernant la location
de celle-ci pour une période de 9 ans, au prix annuel de 18 louis d'or
neufs, payable à la Saint-Martin.
Aux nombreux actes de mariage, succession, ventes immobilières mettant en «signature» des Voumard, je citerai celui-ci : Le 13 mars 1766, il instruit "les Montes", ventes aux enchères faites par Madame la Lieutenante Voumard, d'habits d'hommes et de femmes pour un total de 322 écus.